KIKOO, Je m'appelle James Camétron et je veux révolutionner le cinéma.
Oui, j'ai donc vu Avatar, porté par le vent des critiques. Non, je n'avais pas aimé la bande annonce, révélant une histoire à la Pocahontas avec toutes ses craintes : histoire vue et revue, film et personnages clichés, thème qui sent bon le pot pourri sur votre chasse d'eau.
Mais à quoi bon ? Les critiques sont dithyrambiques, l'immersion est sans pareil, on en ressort stupéfié, un autre univers existe, Avatar, c'est comme l'apparition de la parole dans le cinéma, une révolution, un coup de génie.
Va pour les critiques.
On embarque, bonjour la salle de cinéma ultra bondée 30 minutes avant le début de la séance et les billets réservés plusieurs heures avant pour la projection 3D. Et mine de rien une certaine impatience, visuelle avant tout.
Premier aperçu de la 3D au cinoche : une pub Haribo avec des bonbons qui flottent devant nous. Rétrospectivement, c'est surement le passage qui m'a le plus prouvé l'intérêt de l'utilisation de cette technologie. C'est dire.
Le film commence, silence religieux, c'est parti !
Je vais pas trop spoiler, mais tout le monde connaît l'histoire : des maychamps humains veulent s'emparer d'un minerai aux dépens d'un peuple indigène qui vit en communion avec la nature. On retrouve la magnifique équation Disney :
Personne qui à l'air [insert adjective] = Personne réellement [insert adjective]
Et c'est parti pour 2h40 de clichés, on pourrait presque en écrire un bouquin... Maman, c'est quoi un cliché ? Avatar day in your face ! Et puis bon, la nature c'est le bien, alors les mecs on va faire d'une pierre deux coups : on montre notre overpowered CGI dans un docu fiction du National Geographic, et on saupoudre d'une mixture de grands classiques : Pocahontas, Danse avec les Loups ! Ok, 2 heures plus tard, notre ami a fini de sauter de liane en liane avec des dragons volants, ça commence à barder, space opera et mélange de Star Wars, Matrix et Terminator pour la baston, ending et basta. Un creuset, un mélange de thèmes et pierres angulaires du 7e Art, mais pour qui et pourquoi ?
Le souci dans Avatar, il est majeur. La prouesse technique est là, mais ne sert qu'elle même. Le scénario est d'une convenance navrante, accumulant les poncifs à en pleurer. Les personnages de simples marionnettes qui restent dans leur schéma psychologique prédéfini. Des évènements prévisibles une heure à l'avance. Ouais, comme dans un Disney. Sauf que lui dure 2h40, pas 1h20...
Le meilleur du film, en une image. En contemplant une démo sans imagination, le spectateur est hors des débats, hors du film. Dès lors, où est l'émotion s'il n'y a d'identification. Où peut bien se faire sentir un quelconque souffle épique lorsque qu'on se fout de l'issue ? Souffle. Oui, Avatar en manque. Tellement. You've just said Epic ? Loupé. Je ne me souviens même plus du nom des protagonistes autres que le héros...
Et puis la prouesse technique. Tout le monde s'égosille. Oui, c'est bluffant, on se demande parfois si l'herbe est faite en images numériques ou nature. Mais au final, on se fout de la coquille s'il n'y a rien à l'intérieur. D'autant que l'apport de la 3D, à part voir une fougère ou une méduse devant ton nez une fois toutes les demi-heures, c'est magnifiquement overhypé.
Un résumé ? Voulez un résumé ? Simple : un film n'est pas un uniquement une peinture ou une démonstration technique, et James Cameron a semblé l'oublier.
NAVRANT.
(Critique du Nostalgia critic : http://thatguywiththeglasses.com/videolinks/thatguywiththeglasses/bum-reviews/15043-ep036
Cracked : http://www.cracked.com/article/240_avatar-horribly-written-way-too-long-totally-worth-it/ )
Mer 23 Déc 2009, 9:49 pm par Invité